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L’IHU de Marseille a continué de délivrer des médicaments contre la tuberculose malgré les réserves des autorités sanitaires

L’institut hospitalo-universitaire dirigé par le Pr Didier Raoult, a mené depuis 2017 un essai irrégulier contre la tuberculose, provoquant chez certains patients des complications graves. L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a saisi le parquet de Marseille.

Une expérimentation sauvage contre la tuberculose menée par l’IHU de Marseille

L’institut hospitalo-universitaire de Marseille a continué de délivré des traitements contre la Tuberculose, malgré les réserves émises par l’autorité française du médicament. L’ANSM a également fait savoir à l’AFP qu’elle avait saisie le procureur de la République pour ces faits, confirmés par l’Assistance publique des hôpitaux de Marseille. Le site d’information Médiapart a révélé mercredi dernier que ces essais irrégulier étaient menés depuis 2017, qui ont provoqué chez plusieurs patients, dont un mineur, de graves complications. L’AP-HM qui a fait une enquête interne rapide face à l’urgence de la situation, a confirmé mercredi qu’un protocole de recherche sur cette combinaison d’antibiotiques avait bien été déposé. L’ANSM affirme avoir été alertée en mai 2021 sur de possibles manquement de la part de l’IHU de Marseille quant à la réglementation des essais cliniques.

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Des patients atteints de complications rénales

Une porte parole a précisé à l’AFP que ce protocole avait été déposé en aout 2019, mais qu’il avait été retiré un mois plus tard face aux réserves émises par l’ANSM. Or, en l’absence d’essai ouvert, l’IHU méditerranéen a continué de délivré ses médicaments. L’enquête menée par l’organisme, dont dépend l’IHU, a également démontré que certains patients traités contre la Tuberculose dans cet hôpital, avec la combinaison d’antibiotiques mis en cause, ont été atteint de graves complications rénales, dont au moins un d’entre eux a nécessité une intervention chirurgicale.

L’IHU et le professeur Raoult ont rencontré un fort écho au début de l’année 2020 et de l’épidémie de Covid-19, en prônant l’hydroxychloroquine comme traitement de la maladie, malgré l’absence d’effets prouvé.