Lutter contre le papillomavirus pour prévenir le risque de cancer.
courantes dans le monde. Il est responsable de nombreux types de cancers, notamment du col de l’utérus, de l’anus et de l’oropharynx. Malgré l’existence de vaccins efficaces contre le PVH, la prévention et la lutte contre cette maladie continuent d’être un défi mondial majeur. Les efforts visant à augmenter la couverture vaccinale et à améliorer la détection précoce et le traitement des lésions précancéreuses ont le potentiel de réduire considérablement la charge de morbidité et de mortalité associée au PVH. Cet article explore les différentes stratégies de lutte contre le PVH, notamment les vaccinations, les dépistages et les traitements, et examine les défis actuels et futurs à surmonter pour éliminer cette maladie évitable.
Sommaire
Lutter contre le papillomavirus : Quels sont les enjeux ?
Le papillomavirus est une maladie sexuellement transmissible qui peut affecter diverses parties du corps chez les hommes et les femmes. On compte actuellement 200 types de papillomavirus humains (HPV) et l’on sait que le développement de verrues plantaires, génitales et de lésions précancéreuses est directement lié à la présence de certaines souches du papillomavirus dans le corps.
Les moyens de lutte contre les différents types de papillomavirus
Il existe plus de 200 types de papillomavirus humains (HPV) dont environ 120 ont été identifiés et séquencés. Ces virus à ADN résistent particulièrement au froid et à la dessiccation.
On les divise en trois groupes : les HPV cutanés qui colonisent la peau (HPV-1, 2, 3), les HPV cutanés et génitaux à faible potentiel cancérigène (HPV-6 et 11), responsables des condylomes et des verrues génitales, et les HPV cutanés et génitaux à potentiel cancérigène élevé (HPV-16, 18, 31 et 33) qui sont responsables de cancers.
Les dangers du Papillomavirus et comment le combattre
Comme pour la plupart des infections sexuellement transmissibles, l’infection par le papillomavirus humain est généralement asymptomatique. Il est donc important de procéder à des dépistages réguliers. Selon le type de virus et le tissu qu’il colonise, les symptômes et lésions peuvent varier. Ces symptômes peuvent inclure : l’apparition de verrues cutanées, l’apparition de condylomes ou verrues génitales sur les organes génitaux ou l’anus, des saignements anormaux entre les règles ou pendant les rapports sexuels et des douleurs pendant les rapports sexuels. Ces lésions peuvent apparaître quelques mois après la contamination, mais elles peuvent aussi apparaître des années plus tard, dans le cas d’une infection latente.
Combattre les papillomavirus : une action indispensable pour la santé !
Les papillomavirus humains se transmettent principalement lors des rapports sexuels, avec ou sans pénétration. Les pratiques bucco-génitales et l’utilisation d’objets contaminés peuvent également propager le virus. Une petite lésion cutanée ou sur une muqueuse suffit pour que le virus s’introduise dans l’organisme. Plusieurs facteurs favorisent la transmission, comme un nombre élevé de partenaires sexuels, une précocité des rapports, une immunodéficience, ou une infection sexuellement transmissible associée. La transmission par l’intermédiaire d’objets comme des sous-vêtements, des sextoys, des serviettes de toilette ou tout autre objet ayant une surface de contact est peu probable, mais possible. Les HPV résistent aux conditions environnementales qui leur seraient hostiles.
Combattre le Papillomavirus Humain pour prévenir les cancers
Les HPV sont à l’origine de 5 % des cancers dans le monde. Ces papillomavirus oncogènes sont responsables de lésions précancéreuses qui peuvent évoluer en cancer au fil des années. Le système immunitaire de la personne contaminée par le papillomavirus humain (HPV) peut le combattre et l’éliminer spontanément dans la majorité des cas, mais environ dans un cas sur dix, l’infection devient persistante et active et entraîne des lésions qui peuvent se transformer en cancer à plus long terme.
Protégeons-nous des HPV : dépistage et vaccination pour lutter contre le papillomavirus
Pour se protéger efficacement contre les papillomavirus, il est nécessaire de suivre trois pistes : se faire vacciner, avoir des relations sexuelles protégées avec l’utilisation de préservatifs (internes ou externes/ féminins ou masculins) et subir un dépistage régulier. L’utilisation de préservatifs (internes ou externes/ féminins ou masculins) permet de réduire le risque d’infection à HPV, mais elle est partielle car les HPV peuvent aussi être présents sur la peau non couverte par le préservatif. La vaccination HPV permet de prévenir les lésions précancéreuses qui sont provoquées par les HPV cancérogènes. Ces vaccins ne protègent pas contre tous les types de HPV, mais sont tous efficaces contre les plus cancérigènes et ont été prouvés capables de réduire le nombre d’infections HPV, de condylomes et de lésions précancéreuses. Par ailleurs, un schéma vaccinal complet et des rapports sexuels protégés sont nécessaires pour une protection optimale contre les HPV.
La vaccination contre le papillomavirus : un impératif de santé publique
Depuis sa mise en place en France, la vaccination contre le papillomavirus humain (HPV) n’a pas connu un grand succès. En 2021, seulement 37,4 % des jeunes filles de 16 ans étaient complètement vaccinées (Santé publique France, avril 2022). Malgré une augmentation de ce taux ces dernières années, celui-ci demeure très loin de l’objectif fixé par les autorités de santé, qui vise à atteindre 70 % de couverture vaccinale chez les jeunes de 16 ans.