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Hausse historique du chômage

Avec la crise sanitaire du Coronavirus, c’est toute l’économie mondiale qui est au ralenti. Et les premiers chiffres du chômage en France pour le mois de mars 2020 le confirment avec un bond historique de + 7 % sur un mois !

Sommaire

Une augmentation historique de chômeur de catégorie A

Après plus de 6 semaines de confinement sévère, l’immense majorité des économistes s’attendaient a ce que les chiffres du chômage pour le mois de mars soient très mauvais. Et c’est bien ce qui Pôle Emploi à confirmé en publiant les chiffres du premier trimestre et plus particulièrement ceux de mars. En effet, les baisses du nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A enregistrées fin 2019 et sur les 2 premiers mois de l’année 2020 masquent l’effondrement du marché constaté en seulement 15 jours ! ( le mois d’avril n’est pas encore comptabilisé).
C’est donc +7,1 % d’inscrits de catégorie A* à Pôle Emploi pour le mois précédent, soit plus de 245 000 personnes selon le ministère du Travail.

Pourquoi une telle augmentation ?

Il faut bien sûr mettre en parallèle ce chiffre terrible avec les 10 millions de français au chômage partiel à cause de l’épidémie du Covid 19 et les procédures de confinement.
On peut donc s’intérroger sur l’origine de tous ces nouveaux inscrits.
Il s’agit essentiellement de 2 types de travailleurs aujourd’hui sans emploi :

  • Les CDD non confirmés ou non reconduits par les entreprises en difficulté lors des annonces du gouvernement. Ces entreprises ont tenté ( ou tentent encore) de préserver les contrats à durée indéterminée, mais les emplois précaires, les embauches à venir pour la saison et les non titulaires ont été les premières victimes de cet arrêt brutal.
  • Les intérimaires sont aussi fortement impactés par cet arrêt de l’activité économique en France. Les grands groupes industriels, gros consommateurs de contrats d’intérim, ont pour l’instant totalement gelé ce type de ressource pour privilégie les forces internes quand cela est possible.

Globalement, on considère donc qu’il n’y a pas eu de vague de licenciement massif en France, mais plutôt un gel total des recrutements ou des activités partielles. Cela combiné à l’absence des emplois saisonniers ( qui permettaient les traditionnelles sorties des chiffres en début de saison) donne les chiffres historiques publiés ce jour.

Pas de grandes disparités régionales

Toujours selon ces données, aucune région en France n’est épargnée. L’île de France affiche une augmentation de 7,2%, alors que la région PACA est à 8,7%, la Bretagne à 9,7 % et les hauts de France à 5,4%

Et pour l’avenir ?

L’avenir s’annonce sans doute encore plus difficile. Le mois d’avril est totalement concerné par le confinement, ce qui signifie qu’aucune vague d’embauche ou signes de reprise ne peuvent être espérés. Selon l’OFCE ( Observatoire français des conjonctures économiques) le chômage pourrait toucher plus de 450 000 nouvelles personnes d’ici la mi mai !
Les objectifs ambitieux du gouvernement, après les baisses régulières des derniers mois, sont oubliés, comme le confirme les différents ministres qui prédisent aujourd’hui une des années les plus sombres en termes d’emploi depuis…la guerre.

*Les chômeurs de catégorie A sont les demandeurs d’emplois n’ayant aucune activité.