Sommet de Joe Biden sur le climat : l’objectif ambitieux de Washington
Joe Biden réunira ce jeudi un sommet sur le climat, visant à marquer le retour des Etats-Unis dans la lutte contre le réchauffement climatique après son retrait durant le mandat de Donald Trump.
Sommet sur le climat arbitré par Joe Biden
Le président américain Joe Biden a invité 40 dirigeants mondiaux à un sommet sur le climat qui se déroulera ces 22 et 23 avril en visioconférence. Cette réunion doit marquer le retour de Washington dans la lutte contre le réchauffement climatique, après que Donald Trump ait retiré le pays de l’accord de Paris. Sébastien Treyer, directeur de l’Institut du développement durable et des relations internationales, juge que cette étape est « extrêmement importante dans la dynamique géopolitique mondiale ».
A l’opposé du discours climatosceptique de son prédécesseur, Joe Biden alerte sur l’urgence pour éviter une catastrophe. Le président des Etats-Unis prévoit un projet ambitieux, contribuant à maintenir le réchauffement mondial sous les +2°C et si possible +1,5°C, comme le demande l’accord de Paris de 2015.
Le sommet sera ouvert par Joe Biden et la vice présidente Kamala Harris afin d’énoncer les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Le président américain abordera différentes questions essentielles : le financement, l’adaptation, l’innovation ainsi que les opportunités économiques, notamment en terme de création d’emploi. Ces décisions constituent une étape importante dans cette « année de l’action », dont le point d’orgue sera la Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP26) qui devrait se tenir en novembre en Écosse.
Les dirigeants mondiaux engagés pour le climat
Face à cet objectif climatique ambitieux, les responsables américains ont appelé à « un niveau inédit de coopération planétaire ». Les grandes puissances mondiales, qui représentent 80% des émissions mondiales ont décidé de participer à cet effort. Le président Chinois Xi Jinping, qui dirige le premier pays émetteur de gaz à effet de serre, à accepté l’invitation malgré les tensions avec Washington. Son homologue russe Vladimir Poutine a promis que son pays, producteur majeur d’hydrocarbures, s’engagerait a baisser son émission de gaz à effet de serre pour les 30 prochaines années. L’Union Européenne est quant à elle parvenue à un accord visant une réduction d' »au moins 55% » de ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030.