La fin des voitures à essence en 2035
D’ici 2035, les véhicules à essence seront interdits de circulation dans les 27 pays membres de l’Union européenne. C’est la décision prise par l’institution pour ralentir le réchauffement de la planète dont les effets sont de plus en plus menaçants. Les explications de cette annonce majeure ici. Restez focus !
La décision de l’Union européenne, qu’est-ce qu’elle dit concrètement ?
La totalité des voitures hybrides rechargeables, à moteur essence et à diesel vendues sur le continent européen doivent disparaître d’ici 2035. L’annonce a été faite ce mercredi 14 juillet 2021 par la Commission européenne lors de la présentation de son vaste plan climat
Concrètement, les véhicules à moteur thermique pourront toujours rouler, mais ne seront plus commercialisés. Cette décision vise, selon l’institution européenne, à pousser tous les Etats membres vers la neutralité carbone d’ici horizon 2050. Cela va ainsi permettre à l’U.E.de lutter contre la pollution environnementale et d’atteindre ses objectifs climatiques.
Pendant au moins 12 mois, la proposition faite par l’exécutif européen et les textes qui l’accompagnent feront l’objet d’âpres discussions entre eurodéputés et Etats membres. Les résolutions issues de ces pourparlers qui s’annoncent déjà difficiles permettront à l’U.E. de joindre l’acte à la parole.
Mais les conséquences sociales que risquent d’engendrer certains points de cette proposition font déjà grincer des dents. Elles font craindre une généralisation à l’échelle continentale du mouvement français les « gilets jaunes ».
C’est ce qui a certainement amené Ursula Von der Leyen, la présidente de la commission a lancé à l’endroit des plus inquiets : « l’emploi et l’équité sociale seraient au cœur de cette transformation » verte.
La fin des voitures hybrides, essence et à diésel d’ici 2035, un objectif réalisable ?
La décision de la Commission européenne, même si elle est salutaire, sera difficilement applicable. En effet, l’Europe ne compte pas encore assez de bornes de recharge. Celles-ci représentent des points qui permettent de recharger les nouvelles générations de véhicules, les voitures électriques.
Selon les estimations, le vieux continent n’en dispose que 260 000. Et ces rares bornes de recharge sont de faible puissance. Pis 70 % d’entre elles se trouvent dans seulement trois pays : Allemagne, France et Pays-Bas.
Pour pallier ce manque, l’Union européenne s’engage à développer le réseau pour atteindre 1 million en 2025, 3,5 millions en 2030 et 16,3 millions en 2050. Elle propose par ailleurs la mise en place des bornes de recharge tous les 60 kilomètres. Ceci pour permettre à tout conducteur d’approvisionner en énergie la batterie de sa voiture électrique.
Vers un bras de fer entre l’U.E. et les constructeurs automobiles ?
La suggestion faite par l’exécutif européen ne réjouit pas tout le monde. Et comme on pouvait s’y attendre, ce sont les constructeurs auto qui sont déjà vent debout contre ce projet. Selon eux, si le plan venait à être voté en l’état, cela risquerait de mettre à mal la filière auto.
Les véhicules électriques à batterie seraient les seuls à satisfaire l’exigence du zéro émission si le projet aboutissait. Ils obtiendraient de facto l’exclusivité du marché du neuf en Europe même si aucune technologie ne sera imposée.
Cela laisse présager la naissance d’un bras de fer dans un futur proche. Ce dernier opposera les principaux pays producteurs que sont l’Allemagne, la France, l’Espagne, l’Italie aux Etats qui ne disposent pas de constructeurs nationaux comme l’Autriche, le Danemark ou les Pays-Bas.
L’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA) n’a d’ailleurs pas tardé à exprimer sa désapprobation. Elle la fait savoir à travers un communiqué dans lequel elle indique que : « Interdire une technologie n’est pas une solution à ce stade ».
Par ailleurs, il faut souligner que le prix élevé des voitures 100 % électriques n’est sans doute pas de nature à faire bouger les lignes toute suite. Une chose est certaine, l’avenir de l’humanité se joue déjà maintenant.