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L’exécutif veut décaler les élections d’une semaine en juin

Jean Castex va proposer aux parlementaires d’organiser les élections régionales les 20 et 27 juin , soit à une semaine de décalage de la date prévue initialement. « C’est une semaine de plus pour la vaccination, une semaine de plus pour faire campagne », a déclaré Matignon. La question sera débattue ce mardi soir à l’Assemblée nationale.

Le maintien des élections régionales en juin

Les élections régionales seront maintenues en juin malgré l’épidémie de Covid-19 qui sévit en France, mais le scrutin pourrait être décalé d’une semaine. Jean Castex va proposer aux parlementaires ce mardi d’organiser le scrutin les 20 et 27 juin, alors qu’il était initialement prévu les 13 et 20 juin 2021.

L’exécutif affirme que cette semaine de décalage « est une semaine de plus pour la vaccination, une semaine de plus pour faire campagne « . Le premier ministre s’exprimera ce mardi à l’Assemblée nationale, et ce mercredi au Sénat.

« Le premier ministre va proposer que les élections aient lieu au mois de juin, peut-être en décalant jusqu’au 27 juin le deuxième tour (…) je le pense et je m’en félicite », a souligné Richard Ferrand, le président de l’Assemblée nationale.

Le conseil scientifique avait estimé dans un avis rendu fin mars que la décision du maintien ou non du scrutin revenait aux politiques. Un protocole sanitaire stricte a toutefois été recommandé, notamment « de solliciter des personnes vaccinées », « c’est-à-dire des personnes plus âgées », pour tenir les bureaux.

Une décision qui suscite le débat

Vendredi 9 avril, le premier ministre Jean Castex avait déclenché une consultation des maires par les préfets, afin « d’indiquer par oui ou par non si les conditions préconisées par le comité scientifique (leur) semblent réunies pour maintenir »  les élections régionales de juin, avant le lundi 12 avril.

Il s’était attiré le mécontentement des associations d’élus et de l’opposition, qui l’ont soupçonné de vouloir reporter des élections a priori défavorables à la majorité. D’autant que l’AMF (l’Association des maires de France), l’ADF (l’Assemblée des départements de France) et les Régions de France s’étaient auparavant exprimé sur le maintien des élections dans un courrier adressé à l’exécutif jeudi dernier.

La majorité des maires (56%) ont voté favorables au maintien du scrutin, 40% estiment que les conditions ne sont pas réunies et 4% n’ont pas répondu. « Cette participation importante est à saluer, le ministre de l’Intérieur a remis au Premier ministre des évolutions possibles des modalités du scrutin en s’inspirant directement des propositions des maires« .

Du côté de l’opposition, des critiques ont également été faites, notamment par les Républicains, un mouvement à la tête de plusieurs régions, qui compte se servir du scrutin comme d’un tremplin pour la présidentielle. « C’est comme si on envoyait aux maires une sorte de sondage pour leur demander si les Français devraient payer leurs impôts », a ironisé François-Xavier Bellamy. « Ne faisons pas la différence entre des élections essentielles et celles qui ne le seraient pas », s’est acclamé Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France et candidat pour les présidentielles de 2022.

Le débat annoncé au Parlement à la dernière minutes a également été l’objet de vives critiques : « C’est à 16 h 27 par SMS, puis à 16 h 43 par un courrier du cabinet du premier ministre que nous avons appris officiellement la tenue d’un débat 50-1 (…) Au bout du compte, le gouvernement est le seul décideur du maintien ou pas des élections, il ne doit pas se défausser », s’est indignée la sénatrice communiste de Seine-Saint-Denis Eliane Assassi.