AstraZeneca : l’utilisation du vaccin restreinte en France et en Europe
Le vaccin AstraZeneca sera désormais délivré aux personnes âgées de 55 ans et plus. Cette décision fait suite à une étude rapportée par l’EMA ce mercredi, dans laquelle est évoquée un lien possible entre le vaccin et les rares cas de thromboses.
Des restrictions de l’AstraZeneca en Europe
De nouvelles précautions concernant l’AstraZeneca, selon des critères d’âge, ont été mises en place dans plusieurs pays Européens. La semaine dernière, l’Allemagne a déconseillé l’utilisation du vaccin sur les plus jeunes, pour le réserver aux plus de 60 ans. Mercredi soir, après la publication de l’étude de l’EMA, la Belgique a décidé de ne vacciner que les personnes âgées de 55 ans et plus à l’AstraZeneca. Les Pays-Bas le Portugal, et les Philippines, ont annoncé, jeudi 8 avril, limiter les injections du vaccin britannique aux plus de 60 ans.
Ces décisions font suite à une étude menée par l’agence européenne des médicaments, estimant que les cas d’apparitions de caillots sanguins figurent parmi les effets secondaires « très rare » de l’AstraZeneca.
L’AstraZeneca limité au moins de 55 ans en France
La Haute Autorité de santé doit recommander ce vendredi que les Français âgés de moins de 55 ans et ayant reçu une première dose d’AstraZeneca reçoivent un vaccin ARN pour la seconde injection. Cette deuxième injection avec un vaccin différent concernerait en tout 500 000 français, dont la grande partie sont les personnels soignants.
Jean-Daniel Lelièvre, chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital Henri Mondor à Créteil et expert à la Haute autorité de santé, affirme » qu’une seule dose de vaccin n’est pas suffisante pour assurer une immunité au long cours contre la Covid-19. Il fallait donc prendre une décision sur le vaccin administré pour la deuxième dose. Il a donc été décidé d’utiliser un vaccin ARN. »
Selon Jean-Daniel Lelièvre, l’utilisation de deux vaccins différents pour un même virus n’est pas exceptionnelle, « Ce sont des techniques qui ont été très largement utilisées avec d’autres stratégies vaccinale, notamment contre le VIH ou même contre Ebola ». « On sait que ça marche très bien. Et cela donne des réponses immunitaires qui sont plus importantes que lorsqu’on utilise deux fois le même vaccin. », a t-il ajouté.
Les avancées de la vaccination en France
Le premier minisitre Jean Castex, a annoncé ce jeudi que la France a dépassé 10 millions de première injections de vaccin contre la Covid-19. Le gouvernement prévoit 20 millions d’injections pour la mi-mai, puis 30 millions pour la mi-juin. Les applications « Covidliste » et « Vite ma Dose » devraient être une aide afin d’atteindre cet objectif.
Un léger recul des entrées en soins intensifs a également pu être remarqué. Ce jeudi, on comptait 5 705 patients admis dans ces services de soins critique, contre 5 729.