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Pollution en mer, danger sur la côte sud-est de la Corse

Alors que la Corse commence une saison touristique très prometteuse et que les plages insulaires connaissent une fréquentation importante, un acte malveillant en haute mer vient inquiéter toute l’île de beauté.
En effet, la préfecture maritime de méditerranée vient de communiquer sur la détection une large pollution aux hydrocarbures à proximité de la côte sud est de la Corse.
Après plusieurs survols de la zone et l’envoi d’une vedette, il ne fait aucun doute que cette pollution est le fruit d’un dégazage sauvage provenant d’un navire entre la Corse et l’Italie.

Les premières analyses des résidus montrent la présence d’hydrocarbures lourds, typiques des calles des gros navires circulant dans la mer tyrrhénienne.
La préfecture annonce avoir déclenché le plan Polmar et dépêche sur place tous les moyens humains et techniques pour contenir cette possible pollution

Les plages de la zone interdites jusqu’à nouvel ordre.

Les deux grandes zones d’hydrocarbure en mer ont été détecté dans une zone allant du nord de Porto Vecchio jusqu’à Aléria. Les plages de cette région ont été interdites à la baignade pour éviter tout risque avec la présence inévitable de « boulettes » de pétrole dans les prochaines heures.
Un coup dur pour l’ensemble des professionnels exploitant mais surtout un rappel « à moindre frais » de l’épée de Damoclès qui trône au dessus de ces rivages corses si précieux.

Quels risques pour les plages corses ?

Sur la côte est de la Corse se trouvent quelques plages classées parmi les plus belles d’Europe comme Palombaggia et Santa Giulia dans la région de Porto Vecchio. Mais on retrouve aussi des écosystèmes fragiles avec des plages protégées, des îles et îlots classés en réserve naturelle ( les îles Cerbicales) et des zones de productions piscicoles et conchylicoles importantes avec les étangs de Diana et Urbino.
A ce jour, le risque d’une pollution massive est écartée. Les deux plaques d’hydrocarbures se disloquent, poussées par un léger vent d’ouest. Mais la météo de prochains jours pourrait provoquer l’arrivée diffuse des galettes de fuel sur le littoral, et cela de façon diffuse mais continue.
L’inquiétude est donc grande en Corse, aussi bien chez les socio-professionnels que pour toute la population en colère devant ces pratiques que l’on croyait d’un autre temps.

Pourquoi les navires pratiquent le dégazage sauvage ?

Il n’y a aucun doute aujourd’hui sur l’origine de la pollution. Il s’agit d’un dégazage sauvage d’un bateau circulant dans le rail maritime entre l’Italie et la Corse. Les matières retrouvées, la forme des 2 zones, rien ne permet de douter de l’origine. Une enquête est aujourd’hui ouverte pour trouver le navire coupable d’avoir vidé ses cuves en pleine mer. Quelques navires sont aujourd’hui soupçonnés, puisque présents dans la zone de navigation récemment.
Il faudra pouvoir intervenir à bord lors de leur prochaine escale en Europe, si cela est possible.
Le dégazage en mer est bien évidement totalement illégal et puni par les lois internationales. Si ce navire était identifié, il risque jusqu’à 15 millions d’€uros d’amende.
Cette pratique est réalisée par certains armateurs afin de ne pas payer le coût d’une telle vidange dans un port, où il faut payer le pompage des cuves et le traitement des eaux polluées.

Crédit photo : Compte Twitter Préfecture maritime méditerranée.