Actu d'Ici

Toute l'actualité du web ici
Covid-19 : la prise de parole d’Emmanuel Macron

Emmanuel Macron a pris la parole ce jeudi soir afin de répondre aux revendications du corps médical quant à la gestion de la crise sanitaire par le gouvernement. Le chef de l’État français affirme qu’il n’y avait « aucun mea culpa à faire » sur la stratégie de lutte contre la Covid-19. Il prévient néanmoins des semaines à venir difficiles.

Emmanuel Macron prend la parole

Ce jeudi 25 mars, le chef de l’État Emmanuel Macron a pris la parole depuis l’Élisée, à l’issue du Conseil européen. Face aux critiques contre les mesures mises en place pour lutter contre le virus, tant sur la volonté de ne pas confiner en janvier, que sur le confinement hybride actuel, le chef de l’État affirme n’avoir « aucun mea culpa à faire ».

« Je peux vous le dire : nous avons eu raison de ne pas reconfiner la France à la fin du mois de janvier parce qu’il n’y a pas eu l’explosion qui était prévue par tous les modèles ». « Je peux vous affirmer que je n’ai aucun mea culpa à faire, aucun remords, aucun constat d’échec », a plaidé Emmanuel Macron.

Le chef de l’État affirme tout de même qu’il existait un risque, car « le virus tournait ». « Mais nous considérions qu’avec les mesures de couvre-feu prises, les mesures de freinage, nous pouvions faire face sans qu’il y ait de flambée et c’est ce qu’il s’est passé », a t-il ajouté. Lors de sa stratégie, le gouvernement a tenté de prendre en compte plusieurs facteurs, dont « la santé mentale », « les difficultés pour nos jeunes » , « notre priorité éducative ». « C’est à chaque fois une balance que nous tenons », affirme Emmanuel Macron.

Le variant anglais en cause

Le variant anglais, jugé plus contagieux, mais aussi plus virulent, est en cause de la flambée épidémique qui a été observée au mois de mars. Ce scénario avait été imaginé par les épidémiologistes dès début janvier. Ce jeudi, le nombre de malades placés en réanimation a dépassé les 4.700 patients, se rapprochant du pic de la deuxième vague de l’épidémie. Le barre de 200.000 nouveaux cas de Covid a été observé. Elle se rapproche du pic observé en début novembre.

La vaccination en France progresse. 7.1 millions de premières doses ont été administrées, et 2,6 millions de français ont reçu la seconde dose de vaccin. Cependant, l’avancé de la vaccination est encore trop lente pour protéger tout le pays. Le chef de l’État veut donner « une perspective raisonnable d’espoir » sur la vaccination, qui permettra de passer « un premier cap mi-avril».

De nouvelles mesures pour 3 départements français

Le ministre de la santé Olivier Véran, a annoncé que la déprogrammation de 80% d’opérations serait sûrement nécessaire afin d’apporter de nouvelles places en réanimation. L’objectif étant de porter les capacités de réanimation à 2250. Ces services accueille des malades de plus en plus jeunes, ce qui inquiète le gouvernement. Pour le moment, le ministre de la santé affirme qu’il est trop tôt pour savoir si les mesures de confinements mises en place la semaine dernière ont été efficaces.

Cependant, il a déclaré la mise en place d’un confinement pour trois nouveaux départements français : le Rhône, l’Aube et la Nièvre. Depuis le week-end dernier, 16 départements français subissent ces mesures de « freinages renforcée ». D’autres départements sont à la limite du confinement, et risquent de voir cette mesure appliquée dans les semaines à venir.

Le gouvernement tient à garder sa stratégie malgré de nombreuses recommandations à serrer la vis. «Je trouve cela tout à fait normal mais insuffisant. Il faut fermer les écoles le plus rapidement possible et pour cinq semaines à mon avis afin de couper le développement du virus», a indiqué le président du PS du département de la Nièvre, Alain Lassus.